Avant de commencer ce chapitre, il convient de développer les personnages et le contexte.

Nous nous situons dans l'univers un peu modifié des Winx. 400 ans ou 4 siècles avant que Bloom ou une autre Winx ne naisse. Nous sommes sur la planète Domino où les ancêtres de la famille de Bloom résident. Mais s'y trouvent également d'autres grandes familles aux grands pouvoirs. Chacune de ces familles est considérée comme souverain du royaume. Au sein de chaque famille un être reçoit un pouvoir notoire gardé par chaque dynastie.

Ces pouvoirs sont selon les légendes les pouvoirs originels des dieux ayant créé l'univers et représentés dans un premier temps sous forme de dragons ; puis, sous forme humanoïde. Ils se présentent comme des pouvoir élémentaires : L'eau, le feu, la terre, l'air, la nature, le temps (météo), mais aussi des pouvoirs représentant la glaces et le froid, les volcans et les entrailles de la planète et pour finir l'espace.

De plus, chaque élément a sa propre signification :

• L'eau représente l'éternité et le temps
• Le feu représente l'essence de la vie
• La terre représente la matière originelle
• L'air représente le renouveau et les cycles
• La nature représente l'évolution du monde du vivant
• Le temps représente l'énergie que dégage la matière et qui peut être exploitée
• La glace représente la création sous toutes ces formes
• Les volcans la destruction
• L'espace représente l’expansion

Chaque famille a également une nymphe prêtresse qui est censée recevoir et transmettre les messages des dieux que représentent chaque famille. Je vais vous présenter ici les membres de chaque famille avec une légende pour que vous puissiez repérer les différents souverains dont il est question. Seul quelques uns seront cités dans le chapitre pilote. Ce chapitre va permettre de poser les bases de l'histoire.

 

 

 

4 siècles avant les années 2000. Sur une planète située bien loin de la Terre, se joue une guerre de pouvoirs importante. Victime d’un coup d’état, les dirigeants d’un monde luttent pour garder en vie le peu de population qu’il reste à sauver. Alors que la plupart de la population a été évacuée, quelques personnes résistent encore et décident de rester sur place. Dans un édifice à moitié détruit, se sont réunis un grand groupe de personnes. Des hommes et des femmes, tous bien habillés. Certains portaient des tenues comparables à celles de la même époque sur terre, de belles robes, ornées de pierres, des tenues très élégantes. D’autres, portent des armures et des tenues suggérant leur préparation au combat. Des armures beaucoup plus légères que celles des chevaliers connus des humains. Les matériaux qui les composent étaient plus résistants et plus confortables.

Alors que tous se sont réunis dans cet énorme hall à moitié ravagé par cette guerre sans précédent, ceux en armure demandèrent aux autres de partir et de s’engouffrer dans un souterrain pour s’y mettre à l’abri. La tension était palpable. Chacun se préparait comme il le pouvait en rassemblant le reste de courage qu’il possédait. La pièce qui, autres fois, ornait de belles tapisserais bleu ciel brodées d’or ou d’agent, de belles statues à l’effigie des dieux locaux ainsi que des anciens souverains ; était aujourd’hui dévastée. Les tapisseries se sont ternies et déchirées, les statues se sont transformées en gargouilles monstrueuses, seul les tableaux à l’effigie des anciens souverains sont restés intactes. Le beau carrelage marbré de la pièce était craquelé et même arraché par endroits. Chacun de ceux qui sont restés s’armèrent. Certains avec des épées, d’autres en castant des sorts de soutien pour renforcer les pouvoirs des guerriers. Certaines épées arboraient deux dragons d’une part et d’autre de leurs lames avec de plus ou moins grandes crinières, de plus ou moins longues queues ou des écailles différentes. Certaines femmes étaient habillées avec de longues robes cérémoniales luisantes. Chacune d’elles luisait d’une lumière intense priant chacune un dieu différent et demandant une protection supplémentaire pour les siens.

Parmi le groupe prêt à combattre, beaucoup de femmes se préparaient à l’attaque. L’une d’entre elle, aux cheveux longs et châtains, les yeux verts portait une tenue de combat bleu et une épée brûlant d’un feu bleu ciel. L’épée était entièrement en argent. Les yeux des dragons sur l’épée étaient en pierres de turquoise. Elle s’avança vers une autre femme aux cheveux bleus portant une robe bleu claire.

 

Béatrice XIV : Niféa, je t’en prie, ménage-toi. Tu as été blessée lors du dernier affrontement.

Niféa : Je sais. Mais tu as besoin de moi. Je te rappelle que nous ne sommes qu’héritières de la famille des Glaces. Nous ne possédons pas les pouvoirs des grands dieux d’autres fois. Il manque 4 siècles pour voir apparaitre le prochain héritier qui portera les pouvoirs de Gladia.

Béatrice : Malheureusement, si seulement les dieux pouvaient nous accorder ne serait-ce que leur bénédiction pour remporter cette bataille.

Niféa : Ne t’en fais pas, je suis sûr que mes prières seront entendues. Maintenant c’est à nous d’agir. Nous devons absolument en finir. Le peuple a assez souffert. Tu imagines, même les familles habitant sur nos satellites ont dû partir. Ces sorcières n’ont aucun scrupule.

Béatrice XIV : Malheureusement… Mais nous allons tout faire pour les arrêter.

Une explosion gronda. Le bruit résonna dans toute la pièce. Tout le monde se retourna vers les deux femmes. Celle aux cheveux bleus annonça alors d’un ton très grave que leurs ennemis ont percé les barrières de protection et sont sur le point d’entrer dans la pièce où ils se trouvent. Chacun se mit en garde et attendit l’arrivée des ennemis armes à la main.

Sans aucune résistance, la porte cochère s’ouvrit. Trois femmes accompagnées de quelques trolls entrèrent. La première d’entre elles portait une tenue de combat toute en écailles blanches fourrée de l’intérieur de fourrure teintée de bleu. La seconde se tenant devant, portait une longue chevelure blonde rassemblée par un chignon recouvert d’un petit voile noir tombant sur le côté droit du visage. Elle portait une armure de cuir noir recouvrant la quasi-totalité de son corps. La dernière se tenant derrière les deux autres portait une simple robe violette et noire. Elle avançait lentement le regard désolé.

Variastelle : Alors ? Prêts pour mourir ?

Julien II : Nous nous battrons jusqu’au bout pour sauver ce royaume. Aujourd’hui c’est vous qui allez périr.

Céleste : Regarde un peu la réalité en face ! Pauvres rois… Votre royaume n’est plus qu’un désert vide de toute vie ! Vous avez déjà tout perdu. Les dieux qui vous ont donnés ces pouvoirs ne vous écoutent plus. Aucun d’entre eux n’est revenu ici depuis des siècles. Et même comme ça, vous pensez pouvoir nous battre ? Etes-vous inconscients à ce point ?

Cristelle III : Ce n’est pas de l’inconscience mais un devoir. Mais ça, je suppose que pour des sorcières sans scrupules et une prêtresse déchue, ça n’a aucun sens.

Céleste : En effet ça n’en a pas. Domino appartient depuis trop longtemps aux mêmes. Vos lois sont obsolètes et votre façon de gouverner très mauvaise. Vous êtes trop laxistes et basez trop vos jugements sur l’héritage des anciens dieux. Aujourd’hui, l’ordre ne peut être maintenu que par un gouvernement fort et répressif. Votre politique n’est pas assez offensive. Vous ne faites même pas l’effort de développer votre domination.

Béatrice XIV : Contrairement à vous, nous sommes de nature pacifiste. Sais-tu seulement les responsabilités qu’implique la gestion d’un Etat ? La politique ne se limite pas à l’intérieur. Mais elle s’applique aussi à l’extérieur. Et avant que vous ne détruisiez l’équilibre financier du royaume, avant que vous n’instauriez la peur parmi la population, tout allait bien.

Tempestra : Vos lois sont mal adaptées à notre époque. L’évolution technologique est mal gérée et mal régulée. Vous donnez trop de libertés au peuple et le peuple en profite et se pervertis. Leurs cœurs sont corrompus selon moi, plus aucun être ne mérite Elysion.

Lucien : C’est bien là la vision d’une prêtresse qui est elle-même corrompue. Jamais par ces temps de guerre la population n’a été aussi solidaire. Les gens du peuple s’entraident et prennent en charge ceux qui ne peuvent partir de leurs propres moyens. Vous êtes la seule à ne pas vous en rendre compte.

Céleste : Il suffit ! Tenter de vous raisonner ne sert à rien. Vous êtes trop bons pour vous rendre compte de votre bêtise. Nous allons en finir avec vous ! Nous avons déjà détruit les royaumes installés sur les satellites, maintenant c’est votre tour !

Niféa : Non c’est pas vrai ! Elles n’ont tout de même pas…

Variastelle : Mais si… Regarde, regarde donc Niféa et contemple l’essence du pouvoir de ta chère amie Loris de Glacira. Contemple la flamme du dragon des Glaces de la lune Glacira !

Variastelle crée entre ces mains une lance glacée et la lança en direction de la jeune femme. Béatrice intervient en s’interposant avec son épée. 

Béatrice XIV : Vous avez poussé votre crime jusqu’à aller chercher l’essence des pouvoirs de nos cousins sur nos satellites pour avoir les nôtres. Ceci est impardonnable. Pour le bien de tous, vous ne devez pas être seulement stoppées mais tuées.

Céleste : Hahahahahahaha. Nous tuer ? Alors là… Ma pauvre Béatrice. Désolée de te dire que ceci est impossible. En tout cas, tant que ta sœur est en vie.

Béatrice XIV : Pardon ?!

Céleste : Tu ne l’as pas remarqué ? Lors de notre dernier affrontement, j’ai blessé ta sœur. Je me suis permise de récupérer un peu de son sang. Le sang de la prêtresse de la grande déesse Gladia. La seule et unique prêtresse mortelle dont le sang rend immortel. Donc, si je me souviens bien de la légende que nous avons déjà vérifié, nous ne pouvons plus mourir pendant une durée d’au moins un an. Cela tombe bien, notre dernier affrontement était il y a 4 jours.

Alvaro II : J’en aie assez entendu. Vous croyez être immortelles ? Sachez que cette bénédiction a un point faible. Elle ne prend en compte que le corps de la personne à condition qu’il en reste l’équivalent volumique d’un bras.

Lucien : Autrement dit, il suffit de désintégrer vos corps pour vous faire disparaitre.

Niféa : Ils ont raison. Seul l’âme d’un dieu peut matérialiser une nouvelle enveloppe corporelle sans avoir gardé ne serait-ce qu’un bout de son ancien corps.

Céleste : Vous n’aurez même pas l’occasion de nous toucher. Trolls, emparez-vous de la prêtresse aux cheveux bleus clairs !

Béatrice XIV : J’invoque les pouvoirs du corps céleste de Gladia, que le froid soit. Par le Dragon des Glaces !

Brandissant son épée et la plantant dans le sol, Béatrice fit apparaitre un énorme mur de glace entourant Niféa. Les autres commencèrent à attaquer les trolls. A peines quelques minutes plus tard, l’armée de trolls fut décimée. Aucun ne résista aux pouvoirs extraordinaires de ces épées enflammées. Aucune de ces trois femmes ne s’attendait à ce qu’ils en sortent tous indemnes. A bout de souffle, épuisés par ces combats à répétition, elles pensaient sans doute qu’il serait facile de les battre. Mais la volonté de ces guerriers leur donnait la force de continuer. Les trois femmes se mirent immédiatement en garde. Les épéistes en première ligne attaquèrent avec toutes leurs forces. Les flammes de leurs épées s’intensifiaient de plus belles. Cependant, la puissance de ces trois femmes était bien plus grande que la leur. La fatigue pesait de plus en plus, les réflexes défensifs devenaient de plus en plus lents. Chacun se rendait compte de l’urgence de la situation. Plus le combat trainait en longueur, plus la situation devenait délicate pour eux. Alors que tous étaient occupés à combattre, Tempestra se retira rapidement de la zone de combat lançant un sortilège sur tous les guerriers présents. Les deux autres femmes repoussèrent les épéistes.

Joffre III : Que s’est-il passé ? Que nous avez-vous fait ?

Tempestra : J’ai sauvé vos âmes des enfers. J’ai condamnés vos âmes à errer dans une autre dimension une fois votre heure venue.

Béatrice XIV : La malédiction des âmes ! Non ce n’est pas vraie !

Tempestra : Ne t’en fais pas reine des Glaces le sortilège a aussi été lancé sur le reste de ta famille qui s’est cachée dans les souterrains.

Niféa : Béatrice, j’ai besoin de toi. Viens !

Béatrice XIV : Je suis désolée mais là je ne vais pas pouvoir.

Alvaro II : Vas-y. Nous vous couvrons. Faites vite.

La jeune femme courue en direction de sa sœur. Pendant ce temps, les épéistes reprenaient le combat, tentant de percer la défense de l’ennemi. Béatrice s’agenouilla auprès de sa sœur encore protégée par la barrière de glace.

Niféa : Ecoute-moi. Aussi insensé que cela puisse être, j’ai finalement reçu une réponse de Gladia.

Béatrice XIV : Alors tes prières ont bien été entendues. Que t’as elle dit ?

Niféa : Elle m’a dit que dans son état actuel, elle ne pouvait pas intervenir physiquement. Son âme va apparemment bientôt être scindée en deux parties et elle va perdre ses pouvoirs pour pouvoir les transmettre plus tard à la prochaine héritière. Mais avec la situation actuelle, elle a peur que la prochaine héritière ne naisse jamais.

Béatrice XIV : Je ne vais pas laisser les sorcières gagner. Il est hors de question de laisser ce royaume entre les mains de ces folles.

Niféa : Grande sœur, elle nous demande de nous sacrifier au nom de nos familles et des héritiers que nous protégeons.

Béatrice XIV : Si je comprends bien, elle nous autorise à faire appel au pouvoir des 9 dragons et des 18 lunes réunies pour en finir avec les sorcières.

Niféa : Es-tu prête à faire ce sacrifice ? Vu nôtre état, en déclenchant cette attaque, nous serons désintégrées nous aussi. Nos corps ne sont pas assez forts pour résister longtemps. Nous ne pourrons servir de réceptacle que pendant quelques secondes.

Béatrice XIV : Je vais en informer les héritiers des 7 autres flammes. Merci Niféa.

Béatrice s’avança vers ces semblables repoussés encore une fois par les sorcières.

Béatrice XIV : Niféa vient d’avoir une réponse de Gladia. Mais elle n’est pas ce que nous espérions entendre. Héritiers des 8 dragons, nymphes prêtresses des grands dieux. Pour le bien de notre descendance, Gladia nous autorise à utiliser l’appel des 9 dragons et des 18 lunes. Vous savez comme moi ce que cela signifie. Je suis prête à faire ce sacrifice. Puis-je compter sur vous ?

Tous se retournèrent. Les trois femmes étaient surprises et intriguées. Aucune d’elles ne savait de quoi parlait la jeune reine. Les personnes concernées se regardèrent d’un air triste. Certains étaient inquiets d’autres apeurés. Alvaro s’avança vers elle.

Alvaro II : Je vais donc te perdre ici ?

Béatrice XIV : Je suis vraiment désolée. Mais tu le sais, les ordres de Gladia ne peuvent être discutés surtout par nous qui sommes les garants de ces pouvoirs. Je t’en prie, prend bien soin de nos enfants. Je suis sûr qu’ils auront le meilleur père du monde pour veiller sur eux.

Alvaro II : Je vais t’aider, nous allons faire diversion pour que vous puissiez être prêtes pour votre ultime attaque.

Lucien : Nous allons tous vous aider.

Au bout de du champ de bataille, une des jeunes femmes en robe aux cheveux bleus regarda en direction de deux des épéistes. La femme qu’elle regardait avec un regard inquiet s’avança vers elle.

Zinnia I : Ne t’en fais pas Yalimine. Tout va bien. S’il le faut, je le ferais seule. Écoute-moi, je vais te confier une bague. Cette bague renferme l’arbre de la famille. Garde-la précieusement en souvenir de moi.

Yalimine : Non mère, je suis prête à accepter mon devoir. De toute façon, un de mes oncles prendra bien la succession. Charles n’est-il pas le premier dauphin pour le trône ? Même si Joris a abdiqué, je suis sûr que Charles l’assumera.

Zinnia I : Tu es très courageuse me petite étoile. Dans ce cas, tiens-toi prête. Nous allons aborder notre dernier combat. Moi en tant qu’héritière de la flamme du dragon gardien de l’espace et toi en tant que la nymphe prêtresse de la déesse Aglia.

Une partie des épéistes se remirent en place tandis que les nymphes et les héritiers concernés se réunissaient. Ils se concertèrent pour être le plus rapide et le plus efficace possible. De leur côté les épéistes peinaient à les retenir et à les garder au même endroit.

Les combattants sont sortis de la pièce et se trouvaient maintenant dans la cour intérieure. Les trois femmes reculaient. Chacune d’elles redoutait cette fameuse attaque et se préparait au pire. Elles anticipèrent et tout en gardant leurs barrières défensives commencèrent à se protéger encore plus pour se prémunir de la prochaine attaque. Alors que l’une d’elles est sur le point de donner l’ordre d’attaquer le petit groupe qui s’est formé, tous se dispersèrent et les encerclèrent complètement. Les épéistes se retirèrent et avant qu’elles n’aient pu réagir, des lumières intenses s’abattirent sur elles et sur les personnes qui les encerclaient. Les rayons de lumière s’intensifièrent et s’unirent pour ne former qu’un seul bloc. Des cris d’agonie se firent entendre. Les trois femmes criaient leur douleur. Quelques secondes plus tard, plus un bruit. La lumière cessa. Plus rien ne subsistait des trois femmes. Ceux qui ont lancé cette attaque ne sont déjà plus que des âmes. Ils se retournèrent vers les survivants. Le temps d’un dernier sourire, leurs âmes s’effacèrent en silence.

Alors que la bataille semblait terminée, trois lumières commencèrent à briller. Les âmes des trois femmes étaient toujours là.

Lorent I : Ce n’est pas possible ! Ils ne se sont tout de même pas sacrifiés pour rien ?!

Alvaro II : Non. Les sorcières ne sont plus que des âmes. Avant qu’elles ne trouvent des corps capables de les contenir et compatibles avec leurs pouvoirs, nous avons le temps de nous mettre à l’abri et de faire en sorte que leur mort ne soit pas inutile.

Louis : A quoi penses-tu ?

Alvaro II : Dans 400 ans apparaîtront les grands héritiers de nos familles. Ils seront les réincarnations des dieux que nous servons. Selon ce que nous ont transmis nos ancêtres, ceux-ci seront leurs derniers corps. Et ces héritiers seront investis de pouvoirs bien supérieurs aux notes et même selon certaines légendes aux dieux qu’ils incarneront eux-mêmes. Je vous propose de laisser dormir la planète pendant ces 400 ans. Faisons évacuer le reste de population, et ensevelissons tout. Quant à nous, partons dans un endroit où même les sorcières ne penseront pas à venir nous chercher. En nous isolant ainsi, nous protégerons nos familles mais également les peuples alentours.

Nathan : Et où comptes-tu aller ? Un tel endroit existe-il ?

Alvaro II : Avant de partir, le roi de la dynastie de cristal m’a confié qu’il partait dans la zone fantôme de la 14^ème constellation. Il dit que labas des êtres semblables y vivent. Ils n’ont pas de pouvoirs pour la plupart et ils étaient encore inconnus il y a encore quelques mois. C’est un de nos pôles de recherches astronomiques qui l’a repéré. Personne ne sait. Personne n’est au courant. Qu’en pensez-vous ?

Louis : Mais comme être sûr alors que les créatures qui vivent sur cette planète ne sont pas hostiles ? Et comment être sûr que les sorcières ne vont pas intercepter l’information.

Alvaro II : Je suis le seul avec Edouard à être au courant. Le jour où les astronomes m’ont envoyé le rapport, est aussi le jour où les sorcières ont commis l’attentat contre le pôle de recherche et développement. Nous avons pu constater le décès de tous les astronomes qui travaillaient sur le projet. Le rapport est dans ma bague. Il contient des détails sur leurs observations et sur les études menées sur le terrain. La fin du rapport donne des conseils sur comment s’adapter à eux. L’étude est incomplète, il manque plusieurs informations et apparemment, les créatures qui y vivent ont plusieurs dialectes.

Lorent I : Dans ce cas, il vaut mieux étudier ce rapport en détails avant de décider. Mais il est vrai que la 14^ème constellation est réputée pour ne plus avoir personne et être inhabitée. Moi non plus, je ne perdrais pas mon temps à chercher des exilés dans un amas de rien.

Clément II : Vu de cette façon…

Alvaro : Il y a un autre avantage, ils ne connaissent pas la magie. C’est l’occasion pour nous faire passer nous aussi pour des sans pouvoirs. Ainsi nous passerons inaperçus.

Clément II : Mais serons-nous seulement capables de vivre sans nous servir de nos pouvoirs ? Ils font partie de nous.

Nathan : Cela peut se régler facilement. Il suffit de bloquer l’accès à nos pouvoirs et formuler un sort d’oubli. Ainsi personne ne se souviendra de rien.

Lorent I : Oui, c’est vrai. Mais pourquoi tout ensevelir ? Pourquoi ne pas laisser au peuple le pouvoir ?

Alvaro II : Nous pourrions faire ça. Mais qui nous garantit que ces trois femmes, après avoir pris possession de nouveaux hôtes, ne reviennent pas semer le chaos ici ?

Lorent I : Oui tu as raison. Mais dans ce cas, n’est-il pas dangereux de laisser Domino ainsi ? Elles pourraient en profiter. De plus, la famille du feu et la ville de Domino a été épargnée par toute cette guerre. Ne serait-ce pas égoïste de condamner autant d’individus ?

Nathan : Il a raison. Nous ne pouvons faire cela. Cependant, si nous restons, nous mettons le reste de la population en danger. Et si nous partons, nous risquons de créer des ennuis à la famille du feu.

Lorent I : Les trois sorcières ont clairement dit qu’elles ne voulaient pas des pouvoirs de la famille du feu. Cependant, notre disparition conduira certainement ces trois femmes à leur causer du tort.

Alvaro II : Oui… Le mieux est encore de tous se réunir dans un premier temps sans la famille du feu pour leur éviter des ennuis puis, nous en parlerons entre nous. Nous allons devoir annoncer la mort de 16 d’entre nous.

Clément III : Comment crois-tu qu’il faut leur annoncer ?

Alvaro II : Je ne sais pas. Nous nous sommes préparés à cette éventualité. Nous nous sommes préparés à mourir pour protéger le reste de nos familles. Mais, nos enfants…

Lorent I : Il faudra bien le leur dire. De toute façon ils ont dû le sentir.

Le reste des survivants s’avança vers l’entrée des souterrains où étaient cachés les membres de leur famille. Les personnes restées en retrait pour protéger le groupe écarquillèrent les yeux devant la nouvelle. Aucun d’entre eux ne pensait à une telle chose. Ils les pensaient gravement blessés ou dans le coma mais sûrement pas morts. Après de longues minutes de sanglots de la part des plus jeunes, et de silence de la part des ainés, Alvaro se décida à parler de leur résolution. Il exposa alors aux autres sont projet.

Après de longues discussions sur le sujet. Remplies de doutes, de questions, de suppositions, de réticences et de peur, il fut décidé de quitter Domino. Le rapport donnait des détails concrets sur le mode de vie des créatures situées sur cette planète. Il donnait des coordonnées précises sur les endroits où apparaitre sans éveiller de soupçons. Il indiquait également les différentes traditions des autochtones et leurs croyances. Il conseillait sur la façon de se présenter labas. Les choses à prévoir, les choses à éviter comme les couleurs de cheveux, les précautions à prendre pour éviter toute infection ou maladie mortelle. Un dictionnaire complet ainsi qu’un livre de grammaire, d’expressions et de prononciation avait été établi pour deux dialectes. Des sortilèges permettant d’apprendre instantanément la langue avaient déjà été établis. Afin de pouvoir rester en contact, il fut décidé de rester sur la même zone géographique. Pour la couverture des familles, ils se présenteraient aux habitants comme de riches commerçants voulant s’installer dans la région. Ainsi, ils pourraient emmener quelques biens et les vendre pour gagner leur vie.

En ce qui concernait la famille du feu épargnée par les trois femmes. Il fut décidé de leur dire seulement le principal. On leur confia la gestion du royaume et de la ville de Domino en précisant que le reste des villes seraient ensevelies pour les préserver d’autres dégâts. Une barrière protectrice fut érigée autour de la vile. Des funérailles furent organisées pour rendre hommage aux souverains et héritiers morts mais également au reste des membres des 8 familles pour faire croire à leur mort. Il ne fut pas révélé l’endroit où ils partiraient en exil ni même le but de cet exil.

Une fois quelques biens réunis, les vaccins nécessaires fiats et quelques provisions de nourriture faites, toutes les familles partirent en direction de cette planète inconnue. Chacun redoutait ce moment. Pour mieux se fondre dans la masse, leurs tenues étaient plus semblables à celles de paysans que celles des nobles de ce monde. A leur arrivé dans cette planète, le 22 décembre 1604 dans la ville de Viseu au Portugal, l’hiver battait son plein. Le froid était intense.

Il fut décidé de jeter un sort d’oubli après trois semaines. Ainsi, ils pourraient utiliser discrètement leurs pouvoirs pour pouvoir se constituer une vie convenable dans ce lieu encore mal connu. Ils érigèrent également un sortilège de protection pour les membres de la famille pour que chaque famille puisse perdurer dans le temps. Un second sortilège fut lancé. Un sortilège prophétique qui garantissait l’éveil progressif des héritiers dans 400 ans après la date anniversaire de leur arrivée sur cette planète.

Ainsi, les héritiers des 9 dynasties dominiennes disparurent de Domino sans laisser de traces attendant que la prophétie s’accomplisse 400 ans plus tard. Oubliant jusqu’à leur propre identité et pouvoirs pour préserver la paix.

Pendant ce temps, la famille du feu, fidèle au poste veilla sur Domino. Les trois sorcières ayant cherché en vain des traces des pouvoirs des héritiers perdus pendant un peu moins de 300 ans décidèrent d’abandonner. 100 ans plus tard, leurs filles reprirent le flambeau et décidèrent de s’attaquer à la seule famille encore debout. Avec l’aide d’un démon créé de toutes pièces et des sortilèges interdits que leur avaient légué les trois femmes, elles attaquèrent la planète et répétèrent ainsi une page de l’histoire dominienne. Selon les dernière sources, seule l’héritière de la flamme du dragon survécu au coup d’état. Elle fut sauvée par sa sœur nymphe prêtresse de Fleraya, la déesse du feu et première dauphine au trône de Domino.

Aujourd’hui, la seule survivante de ce monde perdu cherche des réponses et s’apprête à combattre la troisième génération de sorcières maléfiques ayant pour ambition de gouverner la planète Magix. Nous sommes le 1^er décembre 2004. Et aussi fou que cela puisse paraitre, son histoire est sur Terre un dessin animé pour petites filles.